Les liens entre Boko Haram et al-Qaïda au Maghreb islamique inquiètent les pays du groupe de travail sur le Sahel du Forum global de lutte antiterrorisme. Lors de cette première journée de réunion, le Nigeria a longuement mis le sujet sur la table en énumérant les dernières actions terroristes de Boko Haram. Le pays a sollicité l'aide de ses voisins et des autres pays partenaires.
Une telle connexion entre le mouvement nigérien et Aqmi (Al-Qaida au Maghreb islamique) signifierait que « la base » étend sont influence au-delà du Sahel. D’autant que si des sources sécuritaires estiment qu’Aqmi ne compte que quelques centaines de combattants au Sahel, Boko Haram rassemblerait plusieurs milliers de sympathisants. Les diplomaties occidentales présentes à Alger ont, pour leur part, mis en avant cette nouvelle donnée pour presser les pays de la région à accélérer leur coopération opérationnelle dans la lutte antiterroriste.
Les quatre pays du Sahel, l’Algérie, Le Mali, le Niger et la Mauritanie, qui ont lancé un partenariat l’an dernier dans la lutte antiterroriste, ont aussi exprimé leur inquiétude. Ils ont donc décidé d’inviter le Nigeria à participer à leur prochaine réunion interministérielle début décembre à Nouakchott en Mauritanie.