Qui se cache derrière la secte Boko Haram?

La secte Boko Haram a revendiqué la vague d'attaques du vendredi 4 novembre 2011, dans le nord du Nigeria et qui a particulièrement touché la ville de Damaturu avec au moins 150 morts et une centaine de blessés. Une recrudescence de violence qui inquiète beaucoup et interroge sur les méthodes de plus en plus violentes de la secte islamiste et sur ses liens avec Aqmi, al-Qaïda au Maghreb islamique.

La secte Boko Haram va-t-elle devenir le centre de l'arc de terrorisme qui va de la Mauritanie à la Somalie ? C'est en tout cas le cauchemar des services secrets occidentaux, qui voient avec inquiétude la montée en puissance de la secte. Depuis la mort de Mohamed Yussuf, le fondateur de Boko Haram en juillet 2009, ses successeurs multiplient les attentats et les attaques.

Dans les discours, Boko haram revendique ouvertement son affiliation avec Aqmi, al-Qaïda au Maghreb islamique. Si l'on peut voir la marque d'Aqmi derrière les méthodes employées lors des attentats commis notamment cet été à Abuja, Boko Haram est aussi devenu une nébuleuse dont certaines branches ne sont pas obligatoirement liées au terrorisme international.

Un mouvement local

Ainsi les analystes distinguent au moins trois branches. L'une d'entre elles regrouperait des mercenaires utilisés par les personnalités locales du nord du Nigeria pour des règlements de comptes. Une autre serait davantage liée à certains responsables politiques locaux. La troisième enfin se veut l'héritière de Mohamed Youssouf et prône un islam radical et violent. Laquelle est responsable des attentats commis vendredi 4 novembre ? Difficile à dire.

Ce qui est certain, c'est que la situation insurrectionnelle commence à ressembler à celle qui prévalait en 2009, à la mort du fondateur de la secte. Et ce qui est tout aussi évident, c'est le grand désarroi des autorités. Il y a quelques semaines, le chef d'état-major nigérian avouait n'avoir aucun renseignement précis sur Boko Haram.

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