Au Nigeria, l'armée affirme traquer les islamistes de la secte Boko Haram

Au Nigeria, la fête de Tabaski s'est déroulée ce dimanche 6 novembre sous haute surveillance et dans un climat de grande inquiétude. Vendredi soir, la secte Boko Haram a mené plusieurs attaques sanglantes contre des postes de police, des églises dans la capitale de l'Etat de Yobé. A Damaturu certaines sources estiment à 150 le nombre de victimes, d'autres parlent de 53 morts. A Damaturu le couvre-feu a été décrété et le gouvernement fédéral prend très au sérieux les menaces de nouvelles attaques de cette secte islamiste.

Depuis samedi, les forces de sécurité traquent les islamistes de la secte Boko Haram. A Damaturu, la capitale de l'Etat de Yobé dans le nord-est du pays, le quartier général de la police était l'une des cibles des terroristes. Les assaillants ont par ailleurs attaqué des postes de polices et des églises.

Ce dimanche 6 novembre, à l'heure de la grande prière du jour de Tabaski, l'ambiance à Damaturu était emprunte de crainte devant d'éventuelles nouvelles attaques kamikazes. « Les gens ont peur, ils ne parlent pas. Ils craignent une nouvelle vague ou une nouvelle attaque qui vienne de nouveau rompre le calme de la ville. Le gouvernement de Yobé a de nouveau imposé un couvre-feu de 19h le soir à 7h le matin et d’après le gouvernement, si la sécurité s’améliore, le couvre-feu sera levé », a expliqué à RFI un représentant de la Croix-Rouge nigériane.

Et le climat n'est pas à l'apaisement. Selon un représentant de la secte, Boko Haram va continuer à attaquer des cibles gouvernementales. Les Etats-Unis prennent ces menaces très au sérieux. L'ambassade américaine à Abuja a demandé à ses ressortissants d'éviter plusieurs hôtels luxueux d'Abuja qui pourraient être visés. Le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné très énergiquement ces attaques et réclame des mesures globales pour combattre le terrorisme.

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