Boko Haram ne compte pas en rester là. C’est en tout cas ce qu’a déclaré Abul Qaqa, un des portes-paroles de la secte au cours d’un entretien téléphonique avec l’Agence France Presse. « Nous allons continuer à attaquer des cibles du gouvernement fédéral tant que les forces de sécurité continueront à persécuter nos membres et civils vulnérables », a-t-il dit.
Une menace qui est prise très au sérieux par les autorités nigérianes. Samedi, la police a été placée en état d’alerte maximale sur toute l’étendue du territoire. Un couvre-feu a été également instauré dans l’Etat de Yobe alors que les musulmans majoritaires dans la moitié nord du pays s’apprêtent à célébrer l’Aïd, la fête du sacrifice.
Depuis l’attentat contre le siège des Nations unies à Abuja le 26 août dernier qui avait fait 24 morts, la secte Boko Haram continuait à mener des attaques ciblées à Maiduguri. Mais aucun raid de l’ampleur de celui de vendredi n’avait eu lieu.
Désormais, la secte n’hésite plus à avoir recours à des kamikazes. Une radicalisation du mouvement qui inquiète les observateurs, d’autant que les initiatives des autorités nigérianes pour venir à bout de la crise privilégient la solution répressive et militaire et elles n’ont jusque là, pas apporté leurs fruits.
Depuis plusieurs années maintenant, c'est tout le nord-est du pays qui est le théâtre de violences islamistes. On parle le plus souvent de Maiduguri, mais il n'y a pas que cette ville. Témoignage d’un habitant de Maiduguri.