Nigeria : la secte Boko Haram revendique la série d'attentats dans le Nord-Est

La secte Boko Haram a revendiqué les attaques à l'explosif, du 4 novembre dans le nord-est du Nigeria. Ces attaques qui visaient des postes de police et des églises dans la ville de Damaturu ont fait au moins 150 personnes victimes et une centaine blessés. La secte qui se réclame des talibans afghans menace de continuer « à attaquer » des cibles gouvernementales.

Boko Haram ne compte pas en rester là. C’est en tout cas ce qu’a déclaré Abul Qaqa, un des portes-paroles de la secte au cours d’un entretien téléphonique avec l’Agence France Presse. « Nous allons continuer à attaquer des cibles du gouvernement fédéral tant que les forces de sécurité continueront à persécuter nos membres et civils vulnérables », a-t-il dit.

Une menace qui est prise très au sérieux par les autorités nigérianes. Samedi, la police a été placée en état d’alerte maximale sur toute l’étendue du territoire. Un couvre-feu a été également instauré dans l’Etat de Yobe alors que les musulmans majoritaires dans la moitié nord du pays s’apprêtent à célébrer l’Aïd, la fête du sacrifice.

Depuis l’attentat contre le siège des Nations unies à Abuja le 26 août dernier qui avait fait 24 morts, la secte Boko Haram continuait à mener des attaques ciblées à Maiduguri. Mais aucun raid de l’ampleur de celui de vendredi n’avait eu lieu.

Désormais, la secte n’hésite plus à avoir recours à des kamikazes. Une radicalisation du mouvement qui inquiète les observateurs, d’autant que les initiatives des autorités nigérianes pour venir à bout de la crise privilégient la solution répressive et militaire et elles n’ont jusque là, pas apporté leurs fruits.

Depuis plusieurs années maintenant, c'est tout le nord-est du pays qui est le théâtre de violences islamistes. On parle le plus souvent de Maiduguri, mais il n'y a pas que cette ville. Témoignage d’un habitant de Maiduguri.

Partager :