Les attaques se sont produites dans la soirée de vendredi 4 novembre 2011 à Damaturu (État de Yobe). Les assaillants ont une nouvelle fois pris pour cible le quartier général de la police, ainsi que des commissariats annexes et ont fait exploser des bombes devant plusieurs églises.
Dans l'État de Borno, à Maiduguri, ville située environ à 120 km de Damaturu, c'est le bâtiment qui héberge la Joint Task Force, un groupe militaire chargé de maintenir l'ordre dans l'État qui a été visé. Des kamikazes à bord d'une jeep ont tenté de pénétrer les lieux. Pris sous le feu des soldats, ils ont déclenché leurs bombes.
Une autre explosion a été entendue près du bureau des services de renseignements de cette même ville.
Un raid a également eu lieu dans la ville de Potiskum, située plus à l’ouest en direction de Kano. Une grenade a manqué le poste de police, mais des affrontements ont eu lieu avec les forces de l’ordre.
Ces attaques parallèles interviennent trois jours après que les autorités aient lancé une opération de porte-à-porte, à la recherche d’armes illégales dans la ville de Maiduguri. Dès que les attaques sont survenues, tous les regards se sont tournés vers la secte Boko Haram. Et ce samedi un membre de la secte islamiste a revendiqué ces attentats tout en menaçant de continuer « à attaquer » des cibles gouvernementales.
Ce type de raid rappelle l’insurrection générale d’août 2009 au cours de laquelle une violente répression des forces de l’ordre et d’intenses combats ont fait plus de 800 morts.
A deux jours de la célébration de la fête musulmane de l’Aïd el-Kebir, fête commémorant le sacrifice d'Abraham, la police nigériane a été placée en état d’alerte à l’échelle nationale.