Porte-à-porte de l'armée nigériane pour désarmer la secte Boko Haram

A Maiduguri, dans le nord du Nigeria, l'armée a démarré le porte-à-porte, de maison en maison, à la recherche d'armes. Cette mesure fait suite à l'expiration de l'ultimatum, le 31 octobre, date jusqu'à laquelle les habitants en possession d'armes illégales devaient se présenter. Une mesure qui vient s’ajouter aux nombreuses autres, sans parvenir a régler le conflit avec la secte islamiste Boko Haram.

Le porte-à-porte à la recherche d’armes illégales a démarré. La JTF, la force conjointe militaire-police, a appelé toutes les personnes autorisées à porter une arme à se faire enregistrer. Dans le cas contraire, la force spéciale a mis en garde : ceux qui seront pris en possession d’armes seront considérés comme des criminels et sanctionnés.

Cette mesure vient s’ajouter à une série d’initiatives tous azimuts, mais elle masque mal l’hésitation, voire l’impuissance des autorités nigérianes, à régler la crise dans le nord-est du pays.

Jusque-là, ni la piste d’un éventuel dialogue avec les membres de la secte Boko Haram, ni la solution sécuritaire avec le déploiement de la JTF, n’ont empêché ces quatre derniers mois la multiplication des meurtres. Bien au contraire, les attentats sont quasi-quotidiens à Maidougouri, et de plus en plus sophistiqués, comme ce fut le cas le 26 août dernier au siège des Nations unies à Abuja.

La tension s’est accrue dans la région. Les populations accusent régulièrement les militaires d’abus, alors que certains n’hésitent pas à instrumentaliser ce climat de violences à des fins politiques.

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