La récompense est de taille : 25 millions de nairas soit quelque 116 000 euros. Voilà ce que propose la police nigériane en échange d’informations permettant de retrouver le cerveau présumé de l’attentat kamikaze contre le siège des Nations unies, à Abuja.
Plus de trois semaines après le drame, les autorités sont toujours sur la piste d’un certain Mamman Nur. L’homme qui selon les services de sécurité aurait des liens avec al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), reste introuvable.
En attendant son éventuelle inculpation, les révélations tombent au compte-gouttes. Dans une vidéo, obtenue par l'Agence France Presse (AFP) et qui aurait été réalisée par Boko Haram, on peut voir l'auteur présumé de l'attentat-suicide.
Mince, souriant, s'exprimant calmement, le jeune homme à la tête enturbannée et tient la plupart du temps une AK-47. Il présente son geste à sa famille avec de vagues mises en garde contre « Obama et d’autres infidèles ».
Une méthode de communication inhabituelle pour la secte qui a fait la Une des quotidiens le 19 septembre et qui suscite une inquiétude croissante.
Car si les liens supposés de Boko Haram avec d’autres entités terroristes reste encore controversés pour la plupart des observateurs nigérians, la crainte d’attentat kamikaze, elle, se multiplie à travers tout le pays.