Nigeria: Obasanjo rencontre la famille de l’ex-chef de la secte Boko Haram

Convaincre la secte Boko Haram de revenir au dialogue, c'est l'objectif d'une rencontre qui s'est déroulée hier vendredi 16 septembre 2011 à Maiduguri entre l'ex-président nigérian Olusegun Obasanjo et des membres de la famille du chef défunt de la secte islamiste. Cette réunion intervient après l'attentat-suicide du 26 août contre le siège de l'ONU à Abuja qui avait fait 23 morts et revendiqué par Boko Haram. Olusegun Obasanjo - président du Nigeria entre 1999 et 2007 - exerce toujours une grande influence. La réunion a eu lieu dans l'ancien fief de la secte islamiste.

Avec notre correspondante à Lagos

Olusegun Obasanjo, l’ancien président du Nigeria, qui s’entretient avec deux membres de la secte Boko Haram ainsi qu’avec la famille du défunt chef Mohamed Yussuf : la rencontre est symbolique. D’autant plus qu’elle a eu lieu à Maïdougouri, dans les ruines de l’ancien quartier général du groupe radical.

Joint par RFI, Shehu Sani, un influent militant des droits de l’homme dans le nord du pays, a indiqué avoir facilité cette réunion, devant l’impasse de la situation. « Les autorités ont nommé un groupe de sept personnes, pour fournir un rapport sur le conflit dans l’Etat de Borno, mais cela n’a rien donné », a-t-il déclaré.

Sans dialogue, il n‘y a pas de solution. Selon Shehu Sani, Olusegun Obasanjo, qui a « l’oreille du président Goodluck Jonathan », se serait proposé de faire la liaison entre le gouvernement fédéral et Boko Haram, pour ouvrir le dialogue afin de parvenir à une paix durable.

Les autorités nigériennes, qui début août avaient envisagé d’établir des pourparlers avec la secte, s’étaient très vite rétractées. Depuis, il y a eu l’attentat meurtrier au siège des Nations unies. Cela aurait-il poussé le gouvernement à réviser sa position ? Et quelles seraient les conditions posées par la secte Boko Haram ?

Pour l’heure, difficile à savoir. Mais selon Shehu Sani, cette rencontre serait prometteuse, au point que la situation devrait évoluer, « dans le courant de la semaine prochaine ».

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