Selon des responsables sud-soudanais, 18 personnes ont été tuées lors de ce raid qui a fait également 73 blessés. Mais ces chiffres n'ont pas pu être vérifiés par des sources indépendantes.
Le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) a condamné ce vendredi matin l’attaque aérienne menée contre ce camp de réfugiés de Yida au Soudan du Sud, évoquant « un crime international ». Rupert Colville, porte-parole du HCR, a déclaré à RFI que cette attaque a visé un camp de réfugiés, donc des civils. « Une des bombes, par exemple, est tombée juste à côté d’une école. Cela veut dire qu’il y avait des enfants dedans ».
Il a également évoqué l’éventualité d’un crime international : « Ce sont des civils. Et si on fait une attaque sur des civils, c’est d’habitude un crime international, si ce n’est pas un accident ».
Les responsables militaires du Soudan ont démenti toute attaque en territoire de la République du Soudan du Sud. A ce sujet, Rupert Colville a tenu à préciser : « Il y a plusieurs versions différentes de ce qui s’est passé et de qui est le responsable. On n’a pas assez d’informations, ni d’accusations directes contre quelqu'un. Il y a pas mal de questions. On doit faire une enquête. Mais il semble qu’il y a eu une attaque. Cela peut être un crime ».
Le même porte-parole du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés a ajouté : « Les crimes internationaux sont les plus sérieux du monde. Ce n’est pas quelque chose que l’on dit facilement. Si c’est un crime international, cela peut conduire à une Cour internationale. On n’a pas assez d’informations pour le dire définitivement. Mais, à notre avis, il peut s’agir d’un crime international ».