Dès l'annonce du décès de Marie Dedieu mercredi matin, le gouvernement français demandait la restitution « sans délai et sans conditions de sa dépouille ». Alors que cette affaire est déjà sordide - la française était tétraplégique et souffrait d'un cancer - les preneurs d'otages tentent désormais de monnayer son corps.
Pour le ministre de la Défense français Gérard Longuet, cette situation est écoeurante. « C'est le comble de l'abjection. Prendre une femme de cet âge, malade, paralysée, ne pas lui donner ses médicaments, laisser développer une septicémie dont elle est vraisemblablement morte et proposer la vente de la dépouille, ce sont des gens qui ne méritent que le mépris », a-t-il déclaré.
Gérard Longuet affirme également que la probabilité d'arrêter et de juger les ravisseurs est faible. La France, qui les soupçonne d'appartenir à un mouvement islamiste, n'a prévu aucune mission de représailles contre les kidnappeurs de Marie Dedieu.