Marie Dedieu, l'otage française enlevée au Kenya est décédée

Le Quai d'Orsay a annoncé ce mercredi 19 octobre 2011 la mort de l'otage française détenue en Somalie. Marie Dedieu, 66 ans était handicapée et souffrait d'un cancer. Elle avait été enlevée début octobre au Kenya où elle résidait depuis de nombreuses années. Le président français Nicolas Sarkozy s'est déclaré « très ému » après le décès de l'otage.

Le décès de Marie Dedieu a été confirmé ce mercredi matin par le Quai d’Orsay. Des rumeurs sur sa mort circulaient depuis hier mardi à Mogadiscio parmi les autorités du gouvernement de transition somalien. Les ravisseurs n’avaient emporté ni médicaments, ni sa chaise roulante. Les Français ont tenté de lui faire parvenir des médicaments par des intermédiaires somaliens pendant sa détention. Mais le communiqué dit que les ravisseurs ont probablement refusé de lui remettre les médicaments.

Pour le moment, les circonstances de sa mort et même la date ne sont pas encore connues. Selon des sources somaliennes, Marie Dedieu serait morte des suites de sa maladie. Quelques jours après sa capture, un enregistrement téléphonique circulait où elle réclamait de pouvoir se faire soigner. Elle disait notamment que personne ne s’occupait d’elle.

Marie Dedieu a été d’abord emmenée à Ras Kamboni, à la frontière entre le Kenya et la Somalie, par ce groupe de pirates qui l’a capturée pendant la nuit du 1er octobre 2011, puis à Kismayo qui est la ville portuaire et le fief des shebabs, les insurgés islamistes. Des négociations étaient en cours en vue de sa libération.

Le gouvernement kenyan a accusé les shebabs d’être derrière tous les récents kidnappings, mais selon des connaisseurs du contexte somalien, il s’agirait plutôt de groupes de pirates qui sont tolérés par les shebabs et qui bénéficieraient peut-être d'une commission. En tout cas, selon les dernières informations, Marie Dedieu serait restée la plupart du temps à Kismayo comme la majorité des personnes occidentales récemment kidnappées sur le territoire kenyan.

Le ministère français des Affaires étrangères, par la voix de son porte-parole Bernard Valero, demande la restitution du corps de la victime.

 

 

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