Deux employées espagnoles de Médecins sans frontières enlevées au Kenya

C'est le troisième rapt d'étrangers dans l'est du Kenya en un mois. Deux employées espagnoles de Médecins sans frontières ont été enlevées jeudi 13 octobre à Dadaab, dans le camp de réfugiés somaliens où elles travaillaient. Leur chauffeur a été blessé par balles par les ravisseurs. A Madrid, le ministère des Affaires étrangères a confirmé l'enlèvement des deux Espagnoles.

A la mi-journée, deux véhicules de la section espagnole de Médecins sans frontières circulaient en convoi non loin du camp d’Ifo, une extension du complexe de Dadaab qui accueille plus de 440 000 réfugiés.

Au moins quatre hommes à pied armés d’AK47 et de pistolets ont attaqué le deuxième véhicule où se trouvaient deux employées femmes de nationalité espagnole. Au cours de la prise d’otage, des coups de feu ont été tirés, le conducteur kényan a été sévèrement blessé, mais rien n’a été dit sur l’état des deux Espagnoles.

Le conducteur est actuellement soigné dans un hôpital du camp et son état est stationnaire. L’armée kényane a pris en chasse par hélicoptère et par la route les ravisseurs qui se dirigeaient vers la frontière somalienne, mais la pluie, selon le porte-parole, a compliqué les opérations.

Médecins sans frontières, qui est l'une des seules ONG à ne pas utiliser d’escorte de la police kényane dans le camp, a annoncé la mise en place d’une cellule de crise.

Le Haut commissariat aux réfugiés est en discussion avec les autorités kényanes pour décider de nouvelles mesures de sécurité à mettre en place. Des alertes aux enlèvements se sont multipliées ces dernières semaines le long de la frontière et Dadaab, situé à environ 80 kilomètres de la Somalie, est particulièrement vulnérable en raison du grand nombre d’humanitaires expatriés qui y travaillent.

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