Somalie : attentat à la voiture piégée à Mogadiscio

Une voiture piégée a explosé le 18 octobre près d'un bâtiment qui abrite deux ministères à Mogadiscio. Des sources hospitalières parlent d'au moins 7 morts et une vingtaine de blessés. Cette attaque est la deuxième de ce type en moins de deux semaines. Le 4 octobre dernier un camion piégé avait fait plus de 80 morts et une centaine de blessés dans le centre-ville. Ce nouvel attentat survient alors que l'armée kényane mène depuis dimanche dernier une offensive contre les shebabs, les rebelles islamistes, à l'intérieur du territoire somalien.

L'explosion a eu lieu au kilomètre 5, un quartier très fréquenté, où se trouvent deux hôpitaux et les ministères des Affaires étrangères et du Plan. Elle s'est produite alors que le ministre de la Défense et le chef de la diplomatie kényane effectuaient à quelques kilomètres de là, une visite au palais présidentiel de Mogadiscio . L'attentat à la voiture piégée visait- il ces responsables kényans ?

Depuis dimanche, l'armée de Nairobi, appuyée par des moyens aériens, est entrée en territoire somalien pour traquer les islamistes shebabs accusés d'être les auteurs des récents enlèvements d'Occidentaux au Kenya. Deux employées espagnoles de MSF(Médecins sans frontières), une Française et une Britannique ont été kidnappées. Les shebabs nient leur implication et multiplient ces dernières quarante-huit heures des menaces de représailles contre le Kenya s'il ne se retire pas de Somalie.

Le 18 octobre, les militaires kényans ont poursuivi leur progression dans le sud de la Somalie vers une zone stratégique tenue par les shebabs qui contrôlent une grande partie de la région. Parallèlement dans la province du Bas Juba, des unités du gouvernement de Mogadiscio soutenus par l'armée kényane ont pris le contrôle de Qoqani, ville située à quelques dizaines de kilomètres de la frontière avec le Kenya qui était jusqu'au week-end dernier un bastion shebab.

Par ailleurs, MSF affirme ne disposer « d'aucune information sur l'identité et les objectifs des auteurs de l'enlèvement de ses deux employées ». L'ONG « se dissocie totalement de toute action armée liée à l'enlévement et de toute déclaration en ce sens  ».

MSF se dit en outre « très inquiète de tout usage de la force lié à l'enlèvement qui pourrait mettre en danger la sécurité et la libération rapide de ses employées ».

 

 

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