Les shebabs somaliens menacent le Kenya de représailles

L’armée kenyane continue à se mobiliser près de la frontière avec la Somalie que des troupes ont commencé à traverser pendant le week-end. Cette intervention militaire contre les shebabs, les insurgés islamistes, est la première du genre pour ce pays d’Afrique de l’Est. Les shebabs ont promis vengeance et cette intervention pourrait avoir des conséquences sur le plan de la sécurité.

Les shebabs ont réagi à l’intervention militaire kenyane en Somalie, menaçant le pays de représailles et démentant toute implication dans les enlèvements récents de quatre Européennes.

« La grande préoccupation maintenant c’est que les shebabs aient recours à leurs cellules dormantes ici et qu’elles se mettent en action, explique Andrews Atta Asamoah, chargé de recherche à l’ISS, Institut d’études de sécurité à Nairobi. Ce qui ferait que le Kenya, dans le but de combattre les shebabs là où ils sont, transporte en fait le conflit sur son territoire ».

Pour cet analyste de l’ISS, les chars et les avions de chasse ne sont pas à terme la solution. « Une zone tampon à la frontière requiert des forces pour être maintenue. Repousser les shebabs ne signifie pas qu’on les élimine. Combattre les shebabs requiert bien plus qu’une action militaire, il faut regarder au-delà ».

Peu d’informations ont circulé sur le détail des opérations. Selon des habitants, l’armée kenyane s’est avancée plus profondément en Somalie. Les shebabs ont quitté la localité d’Afmadow, qui reste selon les dernières informations encore inoccupées par les forces pro gouvernementales, mais les bombardements dans la zone se sont poursuivis toute la journée de lundi.

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