Avec notre envoyée spéciale à Monrovia
« Le peuple libérien préfère les urnes aux armes ». C’est la conclusion que tirait mardi soir le président de la Commission électorale nationale à Monrovia. La mission de l’ONU le confirme : il n’y a eu aucun incident de sécurité majeur à l’occasion du vote à travers le pays.
« En 2005, c’était plus tendu, sans doute parce que nous sortions de la guerre », estimait de son côté hier le jeune représentant d’un parti d’opposition dans un bureau de vote de la capitale, impressionné par le calme des électeurs pour ce deuxième scrutin post guerre civile.
La plupart des 4 500 bureaux de vote ont fermé comme prévu à 18h selon la Commission électorale. Le dépouillement a commencé dans la foulée, et les premiers résultats officiels seront donnés à partir de jeudi.
Les équipes d’observateurs préparent leurs rapports. D’après leurs premières indications, il semble qu’il y ait eu ici ou là des irrégularités de procédure, par exemple des isoloirs qui manquaient. Mais globalement, ils ne parlent pas de problème sérieux de fraude. Et dans les QG des partis, on s’active pour le vérifier, certains préférant réserver leurs commentaires.
Les Libériens se sont mobilisés en nombre pour ce scrutin. Pour eux, c'est un moyen de préserver la paix, chèrement acquise, et de construire l'avenir de leur pays où beaucoup reste à faire :