La grève des enseignants algériens se poursuit

Pour le troisième jour consécutif, les collèges et les lycées algériens sont paralysés par une grève des enseignants. Selon les syndicats, celle-ci était largement suivie dans la journée d'hier, mardi 11 octobre. Les enseignants réclament des augmentations de salaires comme celles dont ont bénéficié les autres secteurs de la fonction publique ces derniers mois.

D’abord prévue au mois d’avril, la grève avait été annulée par les syndicats, après la promesse du gouvernement de satisfaire leurs revendications. Il s’agit essentiellement d’augmentation de salaires, de revalorisations de primes, et d’une réforme de leurs statuts.

Mais selon Larbi Nouar, responsable du Cnapest, l'un des cinq syndicats ayant appelé à la grève, les promesses n’ont pas été tenues : « Nous avions l’expérience amère d’avoir co-signé des procès-verbaux à mainte fois avec nos responsables mais malheureusement ils ne tiennent pas leurs engagements. On veut la prise en charge de nos revendications avec une prise de décision effective ».

Preuve de la forte participation, beaucoup de lycées du pays sont tout simplement fermés depuis deux jours.

Les enseignants s’estiment lésés vis-à-vis des autres secteurs de la fonction publique qui ont bénéficié des largesses de l’État depuis le début de l’année.

Pour Meziane Meriane, responsable d’un autre syndicat le Snapest, les enseignants se sentent dévalorisés : « Actuellement l’enseignant du secondaire, il commence à 1,5 du SMIC. On peut donc considérer qu’avec un bac+ 5, il est smicard. On doit lui rendre sa place honorable dans la société algérienne pour qu’il puisse accomplir convenablement sa tâche de former les générations futures de notre nation ».

Le gouvernement algérien estime cette grève injustifiée et affirme qu’il travaille à la satisfaction des revendications des enseignants.

Depuis février 2011, l'Algérie a connu une série de grèves qui ont toutes abouti à la satisfaction des grévistes.

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