Le plus important des projets de loi adoptés en Conseil des ministres concerne la liberté de la presse, et c’est une petite révolution. Le régime s’est engagé à ouvrir les médias audiovisuels au secteur privé.
Depuis l’indépendance, la télévision et la radio sont un monopole d’Etat où la diversité politique est absente. Mais le Conseil des ministres n’a pas précisé quand et dans quelles conditions se fera cette ouverture. Les défenseurs de la liberté de la France préfèrent attendre avant de se réjouir.
L’autre acquis majeur est la fin des peines de prison pour les délits de presse. Enfin l’agrément pour les nouveaux journaux ne sera plus délivré par le ministère de la Justice mais par une autorité de régulation. Là encore, des réserves sont déjà apparues. En effet, la moitié des membres de cette autorité seront nommés par le président de la République et le Parlement.
En ce qui concerne la loi sur les partis politiques, elle facilite la création de nouveaux partis. Désormais, si l’administration ne répond pas dans deux mois à une demande d’agrément cela sera considéré comme une réponse positive.
En évoquant la nécessité de rééditer la tragédie nationale, le projet de loi écarte aussi toute possibilité de reconstitution du Front islamique du salut, le parti islamiste dissous en 1992.