Finis les sit-in et les marches. Voilà ce qui va changer concrètement, car le service minimum des urgences et des gardes n'avait pas été interrompu pendant la grève. Si les médecins lèvent leur mouvement, c'est pour montrer leur bonne volonté aux autorités qui ont répondu à deux de leurs revendications. « Sur trois grandes revendications, nous en avons obtenues deux. Il s’agissait du statut du régime indemnitaire et une réforme profonde du système d’évaluation d’une manière générale », explique le docteur Taoufik Yeliss, l’un des porte-paroles du collectif autonome des médecins résidents.
La principale revendication reste la suppression du service civil que les médecins en cours de formation sont obligés d'effectuer dans les zones reculées. « Le service civil mis en place depuis onze ans pénalise le médecin spécialiste. C’est un texte qui n’est pas conforme avec la loi fondamentale de notre pays qui stipule que tous les Algériens sont égaux en droits et en devoirs, rappelle encore le docteur Taoufik Yeliss Or, seul le médecin spécialiste est astreint à cette obligation ». Sur le service civil, les médecins ne cèderont pas. Ils ont donc décrété simplement un gel de leur grève, une sorte de trêve de estivale. Ils promettent à la rentrée de réclamer la fin de ce qu'ils considèrent comme une injustice.