La grève est finie chez Air Algérie mais les usagers en pâtissent toujours

La grève a pris fin chez Air Algérie et les vols ont pu reprendre au départ de l'aéroport d'Orly vendredi 15 juillet. Entre les passagers dans l’attente depuis la veille et ceux qui avaient une réservation ce vendredi c’était l'embouteillage, d'où une certaine confusion et beaucoup de frustration au terminal d'Orly.

La grève est bien finie chez Air Algérie mais tout n’est pas aussi rapidement rentré dans l'ordre. Débordé, le chef d'escale Morad Merkroud tentait de le faire comprendre aux usagers et en appelait à leur compréhension vendredi 15 juillet dans le terminal de l’aéroport Orly-sud. « Ceux qui peuvent reporter leur voyage ou le différer, cela nous permettrait d’y voir plus clair », s’égosillait-il au moyen d’un mégaphone.

Accumulation et retards

Certains passagers patientaient depuis 5h00 vendredi matin et avaient du mal à accepter d'avoir attendu si longtemps... pour rien. Comme cette jeune femme souffrant du diabète, ulcérée par le manque d’attention envers les plus faibles. « Ce n’est pas normal qu’on ne prenne pas en charge les personnes âgées et les personnes malades », s’insurgeait-elle. « Je suis diabétique et insulo-dépendante. Depuis ce matin, on est ici et on n’a eu ni à boire, ni à manger ! Rien ne nous a été proposé ! », protestait-elle.

Le problème réside désormais dans l'accumulation des passagers. Vendredi, ceux qui attendaient depuis jeudi étaient prioritaires et, compte tenu du peu de vols programmés, la situation mettra un certain temps avant de reprendre son cours normal. Zid Ahmed attendait depuis 7h00 vendredi matin. Ayant la chance d'habiter à Paris, non loin de l'aéroport, il se montrait plutôt compréhensif.

« Vers 17h00-18h00, espérait-il, il paraît qu’il y a un vol sur Alger. Comme on avait le vol de 9h00 ce matin, ils ont fait passer les gens qui devaient partir normalement hier (jeudi). Ils sont partis ce matin à notre place ; et nous, on espère partir ce soir (vendredi) ». « Si on ne rentre pas dans l’avion, on repartira chez nous et on va réessayer demain (samedi) », se résignait-il. Vendredi, 1 600 passagers devaient décoller à destination de l'Algérie. Le retour à la normale risque donc de se faire lentement.

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