Grève à Air Algérie : le blocage menace de virer à la crise politique

Pour des milliers de passagers, les vacances tournent au cauchemar avec Air Algérie. Ils sont coincés dans les aéroports, furieux en plus de ne pas recevoir d'information. La compagnie aérienne est en grève depuis quatre jours et les négociations sont au point mort. A Alger, le blocage menace de virer à la crise politique.

Avec notre correspondante à Alger

La grève tourne au bras de fer entre la direction d’Air Algérie et le syndicat des hôtesses et stewards.

Au quatrième jour de débrayage, les négociations n’ont toujours pas débuté, selon les syndicalistes. Ils réclament notamment des augmentations de salaire et une amélioration de leurs conditions de travail.

En fait, il y a déjà eu des discussions entre les deux parties et un accord avait été trouvé, mais c’était à la mi-juin. Et entre temps, le PDG de la compagnie a été démis de ses fonctions et son successeur n’a pas validé l’accord. C’est ce qui a déclenché la grève surprise de ce lundi 11 juillet.

Dans un premier temps, le nouveau PDG d’Air Algérie a joué l’apaisement en proposant une augmentation de salaire de 20%, refusée par les syndicalistes.

Hier mercredi, la direction a durci le ton. Elle a licencié une partie des grévistes : 23 selon les syndicalistes.

Pendant ce temps, et malgré la gravité de la crise qui touche la compagnie publique, le gouvernement algérien reste silencieux. Un silence qui suscite des critiques virulentes dans les médias et dans l’opposition. La grève pourrait bien dégénérer en crise politique, d’autant qu’aucune issue n’est pour l’instant perceptible.

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