Le nouveau président zambien limoge à tour de bras

En Zambie, Michael Sata, à peine installé dans son fauteuil présidentiel, fait déjà le grand ménage. Deux semaines seulement après avoir pris la tête du pays, il se débarrasse de dizaines de fonctionnaires. Des limogeages en masse qui inquiètent.

Le chef de la police, le gouverneur de la banque centrale, le directeur des services publics, sans compter des dizaines d'autres fonctionnaires aux postes moins importants : la liste est longue. Tous ces serviteurs de l’Etat ont déjà été remerciés par le nouveau président. Michael Sata veut placer ses fidèles, mais aussi mener une « opération main propre ».

Il a nommé à la tête des fonctionnaires un ancien policier connu pour s’être engagé contre la corruption. Max Nkole avait en effet dirigé un groupe de travail pour lutter contre les pots de vin : une commission démantelée à l’époque par Rupiah Banda, le président déchu, qui aurait cherché à étouffer les enquêtes.

Mais la purge organisée par Sata inquiète. Pour certains, le nouveau chef de l’Etat veut certainement régler ses comptes avec ses adversaires. L’association des juristes en Zambie a demandé au président de respecter la loi pour pratiquer une bonne gouvernance. D’autres militants des droits de l’homme ont appelé au pardon et à la retenue. Pour eux, il n'est pas question d’assister à une nouvelle chasse aux sorcières comme lorsque Rupiah Banda a pris le pouvoir en Zambie, il y a 20 ans.
 

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