Libye: reprise progressive de la production de pétrole

Après le français Total, vendredi dernier, c'est au tour de la compagnie italienne Eni d'annoncer qu'elle ouvre à nouveau les vannes du pétrole en Libye. Les compagnies étrangères s'empressent de montrer aux nouvelles autorités du Conseil national de transition (CNT) leur bonne volonté.

Total a été la première des compagnies étrangères à annoncer la reprise de sa production, après sept mois d'interruption. Il s'agit d'une plate-forme au large, située sur le champ offshore d'al-Jurf. Non seulement elle a été à l'abri des combats pendant le conflit, mais sa remise en route ne nécessite pas de connexion avec les installations terrestres, la production peut-être directement chargée à bord des tankers.

La compagnie italienne Eni vient à son tour d'annoncer qu'elle rouvrait les vannes du gisement d'Abu-Attifel, à 300 kilomètres au sud de Benghazi. Une production de 31 000 barils jours pour l'instant, encore insuffisante pour alimenter l'oléoduc qui rejoint le port pétrolier de Zuetina. Mais cela ne saurait tarder, promet Eni, qui s'empresse de rappeler qu'elle fut le premier opérateur étranger sur le sol libyen.

Pour d'autres gisements, la reprise de la production sera beaucoup plus lente, d'ailleurs l'espagnol Repsol vient de reconnaître ne pas savoir quand il pourra rouvrir les robinets.

Quant aux principaux terminaux comme Brega ils sont encore impraticables. Au total, quelque 170 000 barils par jours seraient désormais extraits des gisements libyens, soit seulement un dixième de la production d'avant le début de l'insurrection. Mais pour les compagnies étrangères, il est important de montrer qu'elles s'adaptent au rythme de retour en production voulu par les nouvelles autorités de Tripoli.

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