Une poignée de main avec Ban Ki-moon devant l’emblème des Nations unies, c’est la photo qu’Andry Rajoelina a fini par obtenir, deux ans et demi après son arrivée au pouvoir. La feuille de route le reconnaît comme président de la transition, il a donc pu monter à la tribune vendredi et appeler au retour de l’aide internationale.
Il sera ce lundi 26 septembre à Bruxelles où il doit rencontrer le président de la Commission européenne José Manuel Barroso. Comme les Nations unies, l’Union européenne a salué la signature de l’accord entre les parties malgaches, et a, elle aussi, appelé à sa mise en œuvre dans les meilleurs délais.
La Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) souhaitait également une mise en oeuvre rapide. Elle doit installer un bureau de liaison à Antananarivo pour veiller à l’application de cet accord. Les médiateurs de l’organisation d’Afrique australe devraient venir cette semaine mais leur venue n’a toujours pas été confirmée.
Après les félicitations et exhortations étrangères, la balle est désormais dans le camp de la classe politique malgache. Un « Premier ministre de consensus » doit notamment être nommé, mais déjà, les partis pro-Rajoelina se disent contre le remplacement de Camille Vital à ce poste. Quant à la mouvance de l’ancien président Ravalomanana, qui a signé la feuille de route, elle réclame la tenue d’un nouveau sommet des chefs de file à Madagascar.