Avec notre correspondante à Yaoundé
Ouvrir le parti tout en conservant la vieille garde, c’est l’exercice auquel semble s’être livré le RDPC, au terme de ces deux jours de congrès. Pour résoudre l’équation, le comité central, instance dirigeante, est passé de 250 à 350 membres. Toutes les figures majeures sont reconduites. Les plus anciens deviennent membres d’honneur, tandis que certains ont été promus.
Charles Ateba Eyene, tout nouveau membre suppléant du comité central, se réjouit de l’entrée des jeunes dans le parti « Les jeunes sont entrés. Ca permet que le RDPC puisse donner une autre image que celle d’un parti de gérontocrates… »
« Ce n'était pas un bluff... »
Le très convoité bureau politique, qui avait perdu neuf de ses vingt-deux membres depuis le dernier congrès ordinaire de 1996 est renfloué, et passe, lui, au nombre de trente. Pour le reste, Paul Biya était sans surprise reconduit à la tête de sa formation qu’il dirige depuis sa création en 1985, à l’unanimité moins une voix, fait inédit dans l’histoire du RDPC.
René Ze Nguélé, hiérarque du parti, ancien ministre et candidat face à Paul Biya, réfute les accusations portées contre sa candidature : « Non… ! Ce n’était pas un bluff ! Quand un président national est en même temps chef de l’Etat, il est trop chargé… »
La journée a aussi été marquée par la présence de plusieurs délégations de partis de pays étrangers, dont une de l’UMP (Union pour un mouvement populaire) du président français Nicolas Sarkozy.