Avec notre correspondant à Antananarivo
La feuille de route doit être signée ce vendredi 16 septembre mais dans une version convenant au régime et à ceux ayant adhéré de longue date au processus. L’opposition est, elle, toujours réticente, tout comme la communauté internationale.
Une importante délégation de la SADC (Communauté de développement des pays d'Afrique australe) est à Antananarivo. Mais elle devrait briller par son absence, puisque son exigence d’un retour sans conditions du président évincé Marc Ravalomanana n’a pas été retenue.
Transfuge de l’ancien régime devenu ministre de Transition, Vivato Rakotovao fait partie de ceux qui pensent que l’on ne peut plus attendre : « Nous tenons quand même à faire remarquer que la feuille de route a été élaborée par l’équipe de la médiation internationale, que cette feuille de route a été discutée à plusieurs reprises, entre toutes les entités malgaches. Nous avons fait des concessions. Il y a eu un consensus qui s’était dégagé à l’époque, mais cette feuille de route, nous sommes disposés à la faire signer... ». Ce forcing de la transition va faire bouger les choses, mais certainement pas régler définitivement le problème.
Andry Rajoelina peut-il gagner « la guerre d’usure » entamée depuis le début ? Son opposition semble s’essouffler et la SADC a démontré son incapacité à s’imposer à des Malgaches, qui n’ont intégré l’organisation régionale que récemment. Mais le processus reste fragile, et le pays est, quoi qu’il advienne, loin de voir le bout du tunnel.