Depuis plusieurs mois, la classe politique malgache se divisait en deux groupes : d’un côté, les trois mouvances d’opposition avec à leur tête trois anciens présidents, et d’un autre côté les huit groupes politiques qui soutiennent Andry Rajoelina et qui participent à la transition.
Six de ces huit groupes avaient déjà pris leurs distances avec l’Exécutif il y a quelques semaines en signant un pacte républicain. Hier, un nouveau cap a été franchi quand ces six entités ont apposé leur signature aux côtés de celles des représentants des trois mouvances.
Le document valide le retour de l’ancien président Marc Ravalomanana, pierre d’achoppement sur laquelle ont buté toutes les négociations et tentatives de médiation jusqu’à présent. Cependant, les conditions de ce retour ne sont pas précisées.
La nomination du Premier ministre était également une des revendications de l‘opposition. Le retour sans condition de l’ancien président Didier Ratsiraka et la mise en œuvre de la feuille de route de sortie de crise font aussi partie des résolutions signées.
Ce rapprochement avec l’opposition trahit-il un basculement du rapport de force ? Ou bien s’agit-il d’un énième épisode dans la saga des réunions et scissions politiques de cette période de transition ?
L’avenir du document est encore incertain. Il doit être soumis à la communauté internationale, ainsi qu’au parti TGV (Tanora malaGasy Vonona, « jeunes Malgaches prêts ») d’Andry Rajoelina et à l'Union des démocrates et des républicains pour le changement (UDRC). Ces deux entités n’ont pas pris part aux discussions.
Les deux groupes politiques les plus proches du président de la Haute autorité de la transition malgache n’ont pas participé aux discussions.