Après quatre heures d’une réunion très animée à la présidence, les huit groupements qui ont déjà paraphé la feuille de route se sont finalement mis d’accord. Le régime et les deux mouvements pro-Rajoelina ont notamment accepté de patienter jusqu’à la mission de la Troïka de la SADC avant de signer ce document. On devra donc encore attendre jusqu’à la mi-septembre pour voir s’il est complètement et définitivement mis en application.
Les pessimistes diront que quand le processus s’accélère, on s’échine à le ralentir, mais cette fois, il ne semble pas s’agir d’une manœuvre pour prolonger la transition. Les partis les plus modérés veulent employer ce nouveau temps de latence pour tenter une dernière fois de convaincre les mouvances des trois anciens présidents d’adhérer au processus. En cas de nouvel échec, il pourra ainsi être affirmé que cette opposition affaiblie ne mise plus que sur son potentiel de blocage.
Car s’il a déclaré qu’il était prêt à passer outre l’agrément de la communauté internationale, Andry Rajoelina ne veut évidemment pas se priver de l’opportunité de l’obtenir in extremis. Et même s’il devrait rester inflexible sur le maintien en exil de Marc Ravalomanana, son coup de pression de la semaine dernière pourrait ainsi porter ses fruits.