La réunion, qui doit durer deux jours, est initiée par les Raiamandreny Mijoro, association de « sages » qui tente depuis sa création en 2010 de jouer les médiateurs. Il s’agissait d’une nouvelle tentative de médiation malgacho-malgache. Mais les mouvances d’opposition, jugeant ces médiateurs trop proches du régime, ont préféré décliner l’invitation.
Etaient donc présents les huit groupes politiques qui adhèrent à la transition. Le dialogue n’était pourtant pas moins difficile puisque six sur les huit ont décidé de quitter la salle à la fin de la cérémonie d’ouverture, contestant, comme l’opposition, la crédibilité des organisateurs accusés d’être aux ordres de l’exécutif.
Faire « pression » sur Andry Rajoelina
La semaine dernière, ces six entités politiques avaient interpellé le pouvoir pour que la feuille de route de sortie de crise soit signée courant septembre. Elles avaient aussi prévenu qu’elles ne participeraient pas à des élections tant que la feuille de route n’était pas signée. Une manière de faire pression sur Andry Rajoelina, alors qu’il pourrait cette semaine avancer un calendrier électoral.
Dans l’ultimatum lancé à la SADC, le régime de transition avait en effet annoncé « qu’il prendrait une décision capitale à cette date du 30 août 2011 ».