Madagascar : tensions au sein des groupes signataires de la feuille de route

L’ultimatum lancé par Andry Rajoelina à la SADC, la Communauté de développement de l’Afrique australe, expire ce mardi 30 août 2011. Le président de la transition avait appelé la semaine dernière l’organisation à donner, avant le 30 août, la date de la signature de la feuille de route de sortie de crise. Le document proposé par les médiateurs a été paraphé au mois de mars par huit groupes politiques pro-régime. Mais la signature officielle n’a toujours pas eu lieu, et l’opposition réclame des amendements. Hier, lundi 29 août 2011, des divergences sont apparues lors d’une réunion organisée par les Raiamandreny Mijoro.

La réunion, qui doit durer deux jours, est initiée par les Raiamandreny Mijoro, association de « sages » qui tente depuis sa création en 2010 de jouer les médiateurs. Il s’agissait d’une nouvelle tentative de médiation malgacho-malgache. Mais les mouvances d’opposition, jugeant ces médiateurs trop proches du régime, ont préféré décliner l’invitation.

Etaient donc présents les huit groupes politiques qui adhèrent à la transition. Le dialogue n’était pourtant pas moins difficile puisque six sur les huit ont décidé de quitter la salle à la fin de la cérémonie d’ouverture, contestant, comme l’opposition, la crédibilité des organisateurs accusés d’être aux ordres de l’exécutif.

Faire « pression » sur Andry Rajoelina

La semaine dernière, ces six entités politiques avaient interpellé le pouvoir pour que la feuille de route de sortie de crise soit signée courant septembre. Elles avaient aussi prévenu qu’elles ne participeraient pas à des élections tant que la feuille de route n’était pas signée. Une manière de faire pression sur Andry Rajoelina, alors qu’il pourrait cette semaine avancer un calendrier électoral.

Dans l’ultimatum lancé à la SADC, le régime de transition avait en effet annoncé « qu’il prendrait une décision capitale à cette date du 30 août 2011 ».

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