Avec notre envoyée spéciale à Benghazi
Une visite express qui a duré environ un quart d’heure mais avec des messages forts.
Le Premier ministre britannique s’est exprimé en premier en saluant le courage des révolutionnaires de Benghazi par qui tout a commencé, « ceux qui ont choisi la liberté », et qui sont devenus, selon David Cameron, « une source d’inspiration ».
Message d’encouragement donc mais aussi un appel à l’union lancé par le président français. Nicolas Sarkozy a demandé aux Libyens de Benghazi d’« avoir le courage de pardonner et de se réconcilier ».
Il faut aussi retenir l’image de Nicolas Sarkozy et David Cameron se tenant la main, les bras levés vers le ciel, deux alliés en tête de l’intervention militaire en Libye, le tout sous les hourras et les applaudissements d’une assemblée très enthousiaste, quoique pas très nombreuse : environ 1 500 personnes.
Il convient de préciser qu’une demi-heure avant l’arrivée de la délégation par hélicoptère sur la place de la Liberté, la place était quasiment vide, et nous étions loin du bain de foule. C’était sans doute lié aux mesures de sécurité exceptionnelles. Les entrées de la place étaient bouclées, beaucoup d’habitants auraient renoncé et certains ont même dû rappeler leurs amis ou leurs proches pour les faire venir à la dernière minute. En tout cas, ceux qui étaient là ont vraiment donné de la voix.
Avant Benghazi, c'est à Tripoli ce matin qu'ont eu lieu les principales prises de parole devant les dirigeants du CNT (Conseil national de transition libyen). Le chef de l'Etat français a notamment voulu souligner que, même en fuite, Mouammar Kadhafi restait « un danger », et qu'il y avait donc « un travail à terminer ».
Sur le terrain des combats, pendant ce temps, une avancée majeure semble se produire puisque les forces armées du CNT l'affirment : leurs combattants ont pénétré ce jeudi dans Syrte, région natale de Kadhafi et dernier bastion de ses partisans.