C’est dans la Villa du Conseil de l’entente réservée aux hôtes de marque sur la corniche du quartier Yatala que sont hébergés les personnalités libyennes ayant fui les combats dans leur pays. En dehors des officiels nigériens de la sécurité d’Etat et de la gendarmerie nationale dont les éléments gardent les lieux, il est difficile de dénombrer ces réfugiés spéciaux.
Trente deux personnes proches de Mouammar Kadhafi ont été recensées au Niger, mais seuls les dignitaires du régime déchu et le fils Saadi sont arrivés à Niamey.
De source proche du dossier, plusieurs accompagnants et autres hommes de main sont restés à Agadez.
Accueillis à Niamey à titre humanitaire, les Libyens du Conseil de l’entente ne reçoivent pour l’instant aucune visite privée en dehors des officiels nigériens. Depuis leur arrivée également, ils n’ont effectués aucune sortie à l’extérieur de la grande résidence.
Même si officiellement ils ne sont pas en résidence surveillée, on peut dire qu’ils ne sont pas libres de leurs mouvements. A ce niveau, les consignes sont strictes : nos hôtes doivent respecter l’hospitalité nigérienne qui leur a été accordée, dit-on.
Dans les rangs de la société civile nigérienne, on salue l’arrivée des Libyens en détresse sur le territoire nigérien. Certains vont jusqu’à demander que l’asile politique leur soit accordé à partir du moment où, disent-ils, aucun des trente deux Libyens dont le fils de Kadhafi n’est sur la liste de la Cour pénale internationale.