Avec notre envoyé spécial en Libye
Le temps des pourparlers semble bel et bien terminé. Des combats sont signalés sur les fronts de Syrte et de Bani Walid et, dans ces deux villes, ce sont des soldats fidèles à Kadhafi qui ont lancé les hostilités. A quelques heures de la fin de l’ultimatum, les positions insurgées ont été pilonnées à la roquette et aux obus pour contrer toute avancée.
Echec des négociations
Ce vendredi soir 9 septembre, il y aurait même des combats au sein de Bani Walid. A 70 km de Syrte, dans la vallée Rouge, dernière position stratégique avant la ville, une colonne de pick-up de l’armée régulière a même tenté une percée repoussée à l’arme lourde par les opposants. La tension est donc montée d’un cran et, au sein même du Conseil national de transition, l’option militaire semble désormais inévitable au vu l’échec des négociations.
Le numéro 2 du CNT, Mahmoud Jibril, est très ferme sur le sujet. Il accuse les pro-Kadhafi d’avoir violé l’ultimatum en renforçant des positions stratégiques ces derniers jours. « La bataille n’est pas terminée », a-t-il prévenu. « Nous avons le droit de nous défendre, nous devons libérer toute la Libye ». Alors que 16 000 insurgés sont en place autour de Syrte et que des renforts arrivent à Bani Walid, la puissance militaire adverse reste au contraire une grande inconnue. Les derniers fidèles de Kadhafi ont montré leur détermination, un signe clair pour signifier qu'ils ne se rendront jamais.