Située aux confins du golfe de Syrte et de la route qui mène au Fezzan, deux régions entre les mains des forces loyales à Mouammar Kadhafi, Bani Walid est une petite ville de 50 000 habitants logés près d’une zone montagneuse. C’est surtout l’un des bastions des Warfala, tribu majoritaire en Libye, s’il en est.
Loin de former un ensemble monolithique, les Warfala fédèrent en réalité une cinquantaine de sous-groupes dont le soutien envers Kadhafi a été inégal ces dernières décennies. Une aile des Warfala a tenté un putsch contre le vieux colonel en 1993. Plus récemment, au tout début de la rébellion, un dirigeant de la tribu a appelé publiquement Kadhafi à quitter le pouvoir.
Mais d’après les experts, les forces loyalistes peuvent compter sur de solides appuis parmi les Warfala dans la région. Il semble que la ville soit très bien équipée en termes d’armements lourds.
Les frappes de l’Otan sont désormais quotidiennes dans les environs de Bani Walid. L’Alliance atlantique affirme en effet avoir visé ces derniers jours, des tanks, trois lance-roquettes sol-sol, un lance-roquettes multiples solaire ainsi qu’un hangar à munitions.