Dès sa prise de fonction mercredi dernier, Cheikh Guèye, le nouveau ministre chargé des Elections, avait annoncé deux semaines supplémentaires pour s’inscrire sur les listes électorales. Car, depuis début juillet, les Sénégalais, surtout les jeunes, se ruent dans les centres d’inscription. Mais cela ne suffit pas. Dans l’opposition, on évalue à environ 1 300 000 le nombre de personnes à inscrire sur le fichier électoral. Or, le dernier décompte datant du 21 juillet, en recense seulement 140 000.
Campagne de sensibilisation
Pour combler ce gap, « Clarte dey Leer », le Cadre de lutte pour la transparence des élections, qui réunit une soixantaine de partis politiques et de mouvements citoyens, exige le report de la clôture des inscriptions à la fin septembre. « Au Sénégal, il existe des villages qui se situent à 100 km des centres d’inscription, donc cela décourage les gens qui veulent aller s’inscrire », déplore Amadou Daff, le coordonnateur national de cet organisme, qui propose la création de « commission itinérantes » pour toucher plus de monde. Par ailleurs, « ceux qui ont des récépissés –de cartes d’identité ou de carte d’électeur-, poursuit ce responsable, ont du mal à récupérer leurs cartes d’identités ». M. Daff dénonce aussi un « problème de disponibilité de matériel » dans les centres d’inscriptions, avant de conclure que « les conditions ne sont pas encore réunies pour permettre des inscriptions massives ».
Sur cette lancée, «Clarté dey Leer» souhaite que la prorogation soit assortie de mesures d’accompagnement. Ce mouvement encourage aussi les partis politiques et les mouvements citoyens à poursuivre leur campagne de sensibilisation auprès des Sénégalais pour qu’ils s’inscrivent massivement sur le ficher électoral.