Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Des opposants à l’ex-président Moubarak, des technocrates et quelques jeunes composent le nouveau cabinet égyptien. Un gouvernement censé répondre aux aspirations de la place Tahrir.
Plusieurs des 15 nouveaux ministres figuraient parmi les personnalités proposées par les internautes sur la page Facebook du Premier ministre Essam Charaf. Des internautes affirmant représenter les jeunes de la révolution et qui ont vu un autre de leurs vœux exaucé : l’exclusion de tous les ministres apparentés de près ou de loin au régime de l’ex-président Moubarak.
Un vice-Premier ministre issu de l’opposition a été nommé pour réaliser des réformes démocratiques et un autre pour l’économie et les finances. Le dossier le plus épineux du nouveau gouvernement qui est confronté à un énorme déficit budgétaire dû notamment à l’augmentation des subventions et des salaires de quelque cinq millions de fonctionnaires.
Un remaniement dont les prémices ont été saluées par la bourse qui est remontée de 3% dimanche. Reste à savoir si la mesure convaincra aussi les manifestants qui campent toujours sur la place Tahrir.