Le ministre des Affaires étrangères égyptien démissionne

Le Premier ministre égyptien tente de calmer ses concitoyens qui réclament une transition claire et transparente au sommet de l'Etat. Essam Charaf présentera sa nouvelle équipe lundi 18 juillet 2011. Deux vice-Premiers ministres ont déjà été nommés. Mais avant même ce remaniement, le ministre des Affaires étrangères, Mohammed al-Orabi a démissionné du gouvernement.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

L’annonce de la démission de Mohamad al-Orabi a été bien accueillie par les manifestants de la place Tahrir. Dès sa prise de fonctions il y a moins d’un mois, le désormais ex-ministre des Affaires étrangères avait été contesté par les révolutionnaires qui voyaient en lui un serviteur de l’ancien régime. Mohammed al-Orabi, qui était ambassadeur à Berlin, avait été trop vu à la télévision, multipliant les salamalecs lors du traitement de l’ex-raïs en Allemagne. Il s’est ensuite mis à dos la majorité des Egyptiens pour avoir dit que l’Arabie saoudite était « la grande sœur de l’Egypte ». Inacceptable au pays des Pharaons.

Le dégagement d’al-Orabi annonce la couleur du nouveau cabinet : exclusion de toute personne pouvant être apparentée au régime Moubarak. Mieux, il s’agit de constituer un cabinet où les anti-Moubarak seront aux postes clés. La preuve, deux vice-premiers ministre qui appartenaient à l’opposition viennent d’être nommés. Ali el-Salmi, du parti libéral Wafd, sera chargé des réformes démocratiques, tandis que Hazem el-Biblawi se chargera de l’épineux dossier économique. Là aussi, le choix a été bien accueilli par la place Tahrir où les manifestants exigent déjà que le nouveau cabinet vienne se légitimer en prêtant serment sur la place.

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