Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Des dizaines de milliers d’Egyptiens ont manifesté vendredi 15 juillet 2011 sur la place Tahrir au Caire et dans de nombreuses villes égyptiennes dans le cadre d’une journée baptisée « Le vendredi de l’ultimatum ». Les manifestants ont indiqué qu’ils poursuivront leur action tant que leurs revendications n’auront pas été satisfaites. En tête des demandes, le jugement rapide et public des symboles de l’ancien régime, l’ex-président Moubarak en tête. Les manifestants ont aussi réclamé l’arrêt des procès militaires contre les civils et des mesures de justices sociales comme le salaire minimum à 150 euros.
Toutefois, les manifestations étaient nettement moins massives que celles du vendredi précédent. D’abord à cause de la satisfaction d’une partie des revendications, comme l’épuration de la police et la formation, dans les jours qui viennent, d’un nouveau gouvernement. L’autre raison a été le boycott des manifestations par le courant islamiste qui a jugé le mouvement « contre-productif ». Un courant qui semble avoir conclu un accord tacite avec le Conseil suprême de l’armée. L’armée a d’ailleurs été soutenue par une manifestation de quelques centaines de personnes dans le quartier résidentiel d’Héliopolis au Caire.