Avec notre envoyée spéciale à Juba,
De multiples exemples montrent que c’est un peu le désordre dans la capitale. Depuis hier par exemple, la circulation est devenue extrêmement difficile et la sécurité s’est considérablement renforcée. On voit en gros des policiers à chaque carrefour, le long des rues, et bien sûr particulièrement autour du mémorial John Garang dans le centre-ville où la cérémonie aura lieu demain.
Des gradins ont été construits, ainsi que d’immenses tentes pour abriter les VIP du soleil ou bien de la pluie parce que c’est la saison des pluies en ce moment. Le nouveau drapeau du Sud-Soudan commence à être érigé dans les rues et les sonneries de nombreux téléphones portables diffusent maintenant la mélodie de l’hymne national. Certaines personnes ont même peint sur leurs joues les couleurs du drapeau du Sud-Soudan.
Les transports en commun sont quasi inexistants et c’est un vrai problème en fait de circuler. Les bus et les motos taxis se sont raréfiés et du coup, la plupart des gens circulent à pied. Ceux qui le peuvent se rabattent sur les véhicules privés ou loués et, du coup, le nombre de voitures totalement inhabituel à Juba a créé des embouteillages monstres.
Des délégations ont commencé à arriver, ce qui entraîne en plus le blocage de nombreux axes principaux. Et puis les badges pour assister à la cérémonie ont été distribués ce matin dans le plus grand désordre avec plusieurs heures d’attente. Certains diplomates d’ailleurs confient qu’ils ont remarqué l’atmosphère de chaos et que ça rend complexe l’accueil des délégations.
Des milliers de personnes sont attendues et l’aéroport va être fermé aux avions commerciaux samedi pour garantir la sécurité des personnalités. Les appareils doivent rester à terre puisque l’aéroport n’est pas assez grand pour un tel supplément de trafic.