Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
L’évocation de la présence possible d’Omar el-Béchir samedi au Sud-Soudan, suscite à l’ONU un silence gêné. Le porte-parole de Ban Ki-moon se refuse pour l’instant à tout commentaire.
Certes, personne n’attend du secrétaire général qu’il aille lui-même mettre les menottes à Omar el-Béchir, mais chacune de ses sorties officielles est un rappel que le président soudanais nargue depuis trois ans la CPI et les Nations unies.
L’affaire n’est d’ailleurs pas sans précédent. Ban Ki-moon et Omar el-Béchir se sont croisés au sommet de l’UA en janvier dernier. Les deux hommes étaient dans la même salle. Ils ne se sont pas parlés.
L’ONU peut de toute façon difficilement ignorer les autorités du Soudan où sont stationnées plusieurs missions de maintien de la paix. En janvier dernier, l’ONU avait admis avoir transporté dans un hélicoptère onusien le gouverneur Ahmed Haroun qui fait lui aussi l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI. La mission de l’ONU estimait avoir besoin de son aide pour ramener le calme à Abyei.