Les troupes soudanaises devraient être remplacées par des forces éthiopiennes, qui au nom de l'ONU assureront la paix. C'est là le plus grand pas en avant, selon Sayd Katai, membre de la délégation soudanaise.
« Ceci va arriver immédiatement après le déploiement des forces armées éthiopiennes, à Abyei. Elles auront un mandat très clair, accepté par le gouvernement d'Ethiopie, le gouvernement du Soudan et le SPLM (Mouvement de libération du peuple du Soudan) », affirme-t-il.
Ce qui a ralenti ces discussions, c'est surtout le statut final d'Abyei. Selon Pagan Amum, secrétaire général du SPLM « le statut final d'Abyei posait problème. Abyei était décrit comme la terre de différentes communautés quand Abyei n'est en fait la terre que d'une seule communauté, définie, démarquée et gouvernée par le corps d'arbitrage ».
Quant à l'administration, selon Thabo Mbeki, elle se fera pour l'heure conjointement : « Ils ont trouvé un accord sur le fait que la zone élirait un président, qui serait nommé par le gouvernement soudanais. Un comité conjoint sera aussi mis en place, qui sera supervisé par le gouvernement du Sud-Soudan, le SPLM et le gouvernement du Soudan ».
L'accord sur Abyei est une première étape. Les délégations doivent encore discuter de sujets comme le Sud-Kordofan ou encore le partage des revenus pétroliers.
Un accord salué par les Etats-Unis
L'accord conclu en Ethiopie sur la démilitarisation de l'enclave d'Abyei a été salué par les Etats-Unis. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton ajoute toutefois que le véritable test de la bonne volonté des deux camps sera la mise en application dans les jours qui viennent des dispositions de cet accord. Pour sa part, l'ambassadrice américaine aux Nations unies, Susan Rice, espère le déploiement le plus rapide possible des casques bleus éthiopiens et appelle à la fin immédiate des combats dans une autre zone de conflit : le Sud-Kordofan.