Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Selon les termes de cet accord, les troupes du Soudan et du Sud-Soudan acceptent de se retirer de la province d’Abyei pour en faire une zone démilitarisée. L’armée soudanaise a pris le contrôle de cette région frontalière le mois dernier et les violences ont provoqué la fuite de plusieurs dizaines de milliers de civils.
Cet accord permet d’aborder plus sereinement la déclaration d’indépendance du Sud-Soudan dans moins de trois semaines, le 9 juillet prochain. Mais les tensions restent fortes. En témoignent les échanges acrimonieux entre les représentants du Nord et du Sud, devant le Conseil de sécurité, chacun accusant l’autre d’avoir initié les violences. Les combats se sont par ailleurs déplacés dans la province voisine du Kordofan-Sud.
L’accord sera mis en œuvre par un contingent de soldats éthiopiens à Abyei. Ils remplaceront les casques bleus zambiens très critiqués pour s’être barricadés dans leur caserne plutôt que de tenter de s’interposer pendant les affrontements.