Avec nos envoyés spéciaux à Benghazi,
L'offensive des rebelles sur Bir al-Ghanam intervient suite à une intense activité de l'Otan.
L'Alliance atlantique affirme avoir visé une cinquantaine d'objectifs dans l'ouest de la Libye cette semaine. Elle a ciblé des garnisons, des dépôts de munition, des véhicules blindés et de transport de matériel militaire. L'Otan a effectué des vols de reconnaissance en amont de l'attaque de ce 6 juillet et a pu transmettre aux insurgés des informations précises, assurent ces derniers.
Le contrôle de Bir al-Ghanam permettrait aux rebelles de lancer une offensive sur la ville de Gharyane, située à 50 km des faubourgs de Tripoli.
Gharyane abrite des garnisons des loyalistes et selon les insurgés, les forces de Kadhafi passent par cette ville pour remonter les armes et les munitions qu'elles se procurent en Algérie.
Mahmoud Chamame membre de l'exécutif des autorités de transition à Benghazi dit miser sur une offensive coinjointe des rebelles du sud et de Misrata, à l'est pour encercler la capitale et contraindre Kadhafi à capituler.
Pour le colonel Peer de Jonc, conseiller en stratégie de la société française IKe (Intelligence Knowledge), « l'ouverture d'un nouveau front obligera Mouammar Kadhafi à répartir ses forces entre l'est et le sud. Au sud, ce sont des tribus dont les effectifs ne sont pas très importants, même si elles sont bien armées par les Occidentaux », il n'en demeure pas moins que « Kadhafi est fragilisé ».
La semaine passée, les insurgés ont pris le contrôle d'un dépôt de munitions important au sud de Zenten la semaine dernière, mais il reste difficile à l'heure qu'il est de savoir s'il s'agit d'un véritable tournant dans le conflit même si pour l'instant il est vrai que l'armée loyaliste ne prend pas d'initiative, elle est plutôt sur la défensive.