Libye : solution politique au point mort

Les protagonistes du conflit libyen campent sur leurs positions depuis bientôt cinq mois mais les rebelles se disent regonflés. Ils ont progressé jusqu'à une cinquantaine de kilomètres de la capitale Tripoli, à la faveur, toujours, des bombardements des forces de l'Otan. Les insurgés ont aussi récupéré les armes parachutées par la France. De quoi lancer une offensive majeure dans les deux prochains jours, assurent-ils.

Avec nos envoyés spéciaux à Benghazi

Les insurgés viennent d’essuyer un revers dans la région du sud ouest de Tripoli, où ont été parachutées des armes françaises le mois dernier.

Mais à Benghazi, le porte-parole militaire rebelle, Ahmed Omar Bani, a affirmé que les forces anti-Kadhafi se préparaient à une offensive majeure dans les 48 heures pour reprendre Bir Ghanam.

Ce carrefour stratégique est à cinquante kilomètres au sud ouest de Tripoli, et donc à portée de canon de la capitale libyenne.

« Nos forces autour de Tripoli sont prêtes à libérer Tripoli. Mais il faut que les conditions pour une offensive soient réunies. Et hier à Bir Ghanam nous avons essuyé de nombreux tirs d’obus, donc nos forces révolutionnaires ont dû effectuer un repli tactique. Mais je suis sûr que dans les deux ou trois prochains jours elles vont mener une nouvelle offensive pour reprendre cette localité. »

Les forces insurgées espèrent profiter des récentes frappes de l’Otan dans la région pour reprendre Bir Ghanam et poursuivre leur offensive sur Tripoli. « Nous avons suffisamment d’armes et d’hommes et il n’est pas nécessaire que des troupes étrangères soient déployées au sol, nous n’avons fait aucune demande en ce sens », a affirmé le colonel rebelle.

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