Avec notre correspondant à Malabo.
Il aura fallu d’interminables heures de négociations sur la situation en Libye pour parvenir à un consensus lors du sommet de l’Union africaine, tenu les 30 juin et 1er juillet à Malabo (Guinée équatoriale).
Finalement, le colonel Kadhafi est mis à l’écart du processus de négociation. Le plan comprend trois axes principaux : un dialogue national, un cessez-le-feu et la mise en place d’une période de transition où les deux Libye seront censées cohabiter avant l’organisation d’élections libres et démocratiques.
L’Ethiopie, le Rwanda, le Nigeria et la Côte d’Ivoire ne sont pas parvenus à convaincre les autres pays d’adopter une position plus dure à l’égard du guide libyen. Le club des chefs d’Etat d’Afrique a donc refusé de demander son départ pur et simple comme l’exigent les rebelles du CNT (Conseil national de transition) et les pays de la coalition.
Bras de fer avec la CPI
Comme le Soudanais Omar el-Béchir, le colonel Kadhafi peut compter sur l’appui des Africains dans son bras de fer avec la Cour pénale internationale. Le sommet a adopté une résolution demandant aux Etats membres de ne pas exécuter le mandat d’arrêt lancé contre le guide libyen. Les relations entre le procureur Luis Moreno-Ocampo et l’Union africaine sont exécrables. Selon Jean Ping, président de la commission de l’Union africaine, « Luis Moreno-Ocampo est devenu une vedette de la télévision, au point qu’un de nos présidents a dit ‘Ocampo, it’s a joke’». « Ocampo, c’est une blague. »