Leonardo Simao, émissaire de la SADC (Communauté de développement d'Afrique australe), et Camille Vital, Premier ministre de transition, ont parlé durant trois heures, la preuve sans doute que de nombreuses ambiguïtés demeuraient sur la mise en œuvre de la feuille de route.
Mais à la sortie, le médiateur mozambicain Joachim Chissano a finalement annoncé un calendrier potentiel : « D’ici la fin de juillet, on espère organiser une cérémonie des signatures de la version définitive amandées de la feuille de route ici à Madagascar. Avant de soumettre la version signée à l’approbation du Parlement de transition ».
Cette ratification par le Parlement ne devrait pas poser de problèmes puisque ce sont les groupements déjà favorables au schéma qui ont paraphé le document. Ce qui coince, ce sont toujours les trois mouvances des anciens présidents : « On oblige aucune force politique à participer à la transition », précise Joachim Chissano.
Il y a actuellement deux anciens chefs d’Etat en exil. Le cas de Didier Ratsiraka serait réglé et pour Marc Ravalomanana, le docteur Simao a insisté sur le droit de chaque citoyen à revenir au pays. Il s’en remet cependant aux autorités locales pour l’application concrète de ce principe.
Et à écouter Camille Vital, la SADC aurait acté la difficulté d’un retour immédiat : « On ne veut pas aggraver la situation. On ne veut pas qu’il y ait un débordement par rapport à ce que nous voyions ici. Ils ont bien dit que pour le moment, il n’est pas opportun qu’il revienne ».
Le régime d’Andry Rajoelina semble ainsi en position de force. A charge ensuite pour lui d’organiser des élections crédibles, de plus en plus improbables avant la fin de l’année.