«Non, non !» C’est la réponse, franche et désespérée, de Rupiah Banda à la question de savoir si les acteurs malgaches étaient proches d’un accord. Le président zambien ne pensait sans doute pas que la partie serait aussi difficile, même s’il semblait évident que les positions des uns et des autres étaient inconciliables.
La médiation avait décidé d’élargir les débats : ce ne sont non plus quatre mouvances mais onze groupements politiques qui participent aux discussions. Et logiquement, c’est la cacophonie qui l’a emporté. Prochaine étape : un nouveau sommet de la SADC, samedi en Afrique du Sud. Un rapport sur la situation malgache y sera présenté, des recommandations seront faites. Mais avec quel objectif ?
La SADC pêche par son indécision
La SADC préconise un retour à la «normalité constitutionnelle» et la tenue «d’élections libres, justes et transparentes». C’est le moins qu’elle puisse faire. Mais en échouant une nouvelle fois à imposer un schéma, elle laisse les Malgaches dans l’incertitude. Andry Rajoelina disait aller à Gaborone pour entériner la feuille de route, cela n’a pas été le cas. Ses adversaires voulaient un nouveau texte, il n’y en a pas eu non plus.