Madagascar : ouverture de la «réunion de la dernière chance» à Gaborone

A Madagascar, l’attention se focalise sur le Botswana, où les parties prenantes de la crise politique sont réunies sous l’égide de la SADC. L’organisation régionale qualifie ces deux jours de «réunion de la dernière chance». Elle a d’ores et déjà annoncé la tenue d’un sommet extraordinaire pour le 11 juin prochain, en Afrique du Sud, au cours duquel une feuille de route inclusive devra être validée. Mais pour l’heure, place aux discussions auxquelles participent des dizaines de politiciens malgaches, représentants onze groupements politiques, présents à Gaborone.

Cette première journée à Gaborone a permis aux médiateurs de la SADC de rencontrer séparément les différentes factions politiques, et notamment les nouveaux groupements apparus fin 2010, et qui n’avaient donc pas participé aux précédentes négociations organisées sur le continent africain.

Les chefs d’Etat zambien et namibien, qui dirigent les discussions, ont ainsi pu se familiariser un peu mieux avec la problématique malgache. Il reste à voir ce qu’ils vont en conclure. L’idée est de se baser sur la feuille de route proposée en mars. Elle est un point de départ, mais il faudrait que chacun fasse quelques pas en avant pour sa mise en œuvre inclusive. L’opposition y est pour le moment farouchement opposée, exigeant le retour d’exil des anciens présidents Ravalomanana et Ratsiraka, ainsi qu’un Premier ministre qui ne soit pas apparenté, de près ou de loin, à Andry Rajoelina.

Ce dernier peut-il faire ces concessions ? Il bénéficierait en échange d’un appui de la communauté internationale, mais son pouvoir serait réduit. Et cette nouvelle donne pourrait fragiliser ses alliances. Le rapport de force entre les différentes tendances devrait apparaître ce mardi lors de la session plénière. Les discours d’ouverture de ce lundi se voulaient plein d’optimisme mais ce sont bien les déclarations finales que l’on attend avec le plus d’impatience.

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