Libye : l'Otan a bien mené un raid à Sorman, à l'ouest de Tripoli

La guerre en Libye se déroule aussi sur le terrain médiatique entre les troupes du régime de Mouammar Kadhafi et les forces de l’Otan. Dimanche 19 juin 2011, l’Alliance a reconnu avoir tué des civils libyens par erreur. Aujourd’hui, le porte-parole du régime libyen l’a accusée d’avoir bombardé une habitation à Sorman, faisant quinze morts. L'Otan a tout d'abord démenti, puis a finalement admis avoir mené un raid à 70 km à l'ouest de Tripoli.

Avec notre bureau de Bruxelles,

Après qu' un responsable allié ait démenti toute implication des avions de l’opération « Protecteur unifié », l'Otan a admis, ce lundi 20 juin 2011, avoir mené un raid à Sorman, à 70 km à l'ouest de Tripoli. Elle affirme cependant que sa mission a touché un centre de commandement des forces pro-Kadhafi.

Les autorités libyennes ont accusé ce lundi 20 juin 2011 l’Alliance atlantique d’avoir bombardé une habitation faisant quinze morts à Sorman, dans la région de Sabratha à l’ouest de Tripoli.

Après la reconnaissance officielle hier par l’Alliance de la défaillance d’un missile qui s’est écrasé sur des habitations de Tripoli au lieu du site militaire visé, il était prévisible que le régime Kadhafiste renouvelle ses accusations à l’encontre de l’Otan.

La propagande libyenne a déjà maintes fois accusé l’Otan de viser des quartiers résidentiels, sans que l’opération alliée donne prise à ces accusations car jusqu’ici, les seuls bombardements erronés des alliés avaient frappé des rebelles mal identifiés.

La légitimité de l’intervention de l’Otan reste contestée. Samedi dernier, au Caire, des hauts responsables des Nations unies, de l'Union européenne, de la ligue arabe, ou encore de l'Union africaine, ont insisté sur la nécessité d'une solution politique.

Mais avec les victimes de Tripoli, il y a fort à parier qu’on assiste désormais à une guerre de propagande. Pour l’heure, les combats se poursuivent un peu partout dans le pays. De violents affrontements ont éclaté dimanche soir à l'est et à l'ouest de Misrata.

Par ailleurs, l'UE préconise le recours à des fonds gelés du régime Kadhafi pour répondre aux besoins financiers des rebelles libyens qui se plaignent de ne pas avoir reçu les aides promises.

Partager :