Libye : l'Otan reconnaît sa première «bavure» à Tripoli

L'Otan a reconnu le 19 juin avoir tué par erreur des civils au cours d'une frappe à Tripoli, qui ciblait initialement un site militaire. La frappe a entraîné, selon les autorités libyennes, la mort de cinq membres d'une même famille et de quatre autres personnes. Pendant ce temps, le régime libyen, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, se dit prêt à la fois à la paix, et au combat. Il reprend de plus belle ses attaques à Misrata, il y aurait au moins dix-neuf morts depuis samedi. Les rebelles signalent aussi des victimes à Ajdabiyah, dans l'est du pays.

Avec notre bureau à Bruxelles,

C’est la première fois que l’Otan confirme avoir fait des victimes parmi les civils depuis le début des frappes en Libye. Le régime avait déjà, par le passé, dénoncé les frappes alliées sur le pays et accusé l’Alliance d’avoir visé des civils. Chaque bombardement de Tripoli avait entraîné un regain d’activités de ce type de la part de la propagande kadhafiste.

Mais cette fois-ci, l’Otan confirme qu’un missile n’a pas atteint la cible visée, pour cause, a priori, de défaillance du système d’armes. La cible visée était justement un site de missiles militaires. Jusque ici, les seules fois où l’Otan avait raté ses cibles c’est parce que des forces rebelles avaient été prises pour des forces kadhafistes. Cela a été justement le cas jeudi dernier pour une colonne de véhicules rebelles près de Brega qui a été bombardée par les avions alliés.

Ces premières victimes civiles surviennent trois mois jour pour jour après le début des

frappes de la coalition le 19 mars dernier. L’Otan avait pris le commandement des opérations le 31 mars. Et malgré sa détermination à poursuivre aussi longtemps que nécessaire, l’Alliance n’a pour l’instant pas réussi à convaincre ceux de ses membres qui restent en dehors de l’opération de la rejoindre.

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