Abyei et la délimitation de la frontière entre les deux Etats sont le nerf de la guerre. Selon Thabo Mbeki, le simple fait que les deux parties reconnaissent qu'il faut trouver une solution, est déjà un pas en avant :
« Ceux dont les parties sont en train de discuter sont les questions liées à Abyei ainsi que celles liées à la frontière entre le Nord et le Sud. Les questions de sécurité doivent être abordées et des accords doivent être passés dans ce contexte. Les parties sont très déterminées. Elles comprennent l'urgence du problème. Une solution doit être trouvée le plus vite possible. Continuons à essayer jusqu'à ce que nous la trouvions ».
Selon l'agence Reuters, le président el-Béchir aurait accepté de retirer ses troupes d'Abyei d'ici début juillet. Des troupes éthiopiennes pourraient aussi être envoyées pour maintenir la paix, au nom de l'ONU. Thabo Mbeki marche sur des oeufs mais ne le nie pas :
« Les parties discutent de toutes les questions importantes y compris celle du retrait des troupes. Les débats n'ont pas encore été concluants. Toutes ces questions, qui constituent ensemble: le retrait des troupes, l'administration d'Abyei, le possible déploiement de forces éthiopiennes, tous ces sujets sont en cours de discussion ».
Les discussions se poursuivent ce lundi afin de parvenir à un accord ferme des deux parties.
Sur le terrain, les tensions restent vives. L'armée sudiste affirme avoir dimanche abattu deux avions des forces gouvernementales soudanaises au Kordofan-Sud. « Un bombardier Antonov à Kalkoul et un MiG-3 à Kauda », a déclaré Gamar Delman, conseiller de l'ex-vice-gouverneur Abdelaziz al-Hilou, membre influent de la branche nordiste du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM). Les autorités de Karthoum démentent et l'ONU ne confirme pas. «Nous n'avons pas eu de rapport sur deux avions abattus par l'armée du Sud » affirme Kouider Zerrouk, porte-parole de l'Unmis (Mission des Nations unies au Soudan), contacté par RFI.