Il est difficile pour le moment de savoir qui aura le dernier mot dans le bras de fer entamé dimanche 22 mai avec un avis de la Commission électorale demandant le report du 24 juillet au 16 octobre 2011 des élections pour des raisons techniques et logistique.
Un avis que le gouvernement, censé décider en dernier ressort, n'a pas suivi, préférant maintenir les élections au 24 juillet. Un décret a même été publié au Journal officiel. Plusieurs grands partis opposés au report comme les islamistes d'Enahda qui soupçonnaient des arrière-pensées politiques ou l'ancienne opposition légale, s'étaient même réjouis du non-report.
Mais jeudi, coup de théâtre. La Commission annonce qu'elle organisera quand même l'élection le 16 octobre. La cacophonie est donc totale. Et beaucoup attendent le retour en Tunisie du Premier ministre Béji Caid Essebsi actuellement invité du G8 à Deauville, pour y voir un peu plus clair.